CHEZ NOUS, DANS LES ANNÉES CINQUANTE…

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01-12-2017

"Les Sapins Verts" 1954

IL NOUS A QUITTÉS

Il arriva de la ville à la campagne avec ses mille rêves apostoliques. L’homme a fait la ville, répétait-il, Dieu a fait la campagne, comme on doit y être bien ! Plein d’optimisme et d’entrain, il prit possession du poste de Sailhan et de ses trois annexes. Pendant trois ans, il a arrosé de ses sueurs d’apôtre ce grand et beau domaine. Les consolations ne lui ont pas manqué ; il sentait que la semence ne tombait pas sur un terrain stérile. Et puis, il était aimé et estimé de ses paroissiens qui s'étaient fortement attachés à lui.
Une consigne est tombée d'en haut : « M. l'Abbé Roque [1], vous devez partir vers un autre champ d’apostolat. Mauléon-Barousse attend son nouveau Doyen. » Et voilà comment nous avons la tristesse de voir s'éloigner de notre vallée ce cher apôtre. Qu'il fasse dans son nouveau poste le même bien et trouve les mêmes consolations.

[1] L'abbé Roque a été le dernier curé de la paroisse de Guchen.


TOUS DEUX AVAIENT DE L’ESPRIT

Un prêtre est en panne de moto et entre dans un garage pour demander qu'on fasse la réparation nécessaire. Le garagiste, voyant que le client prend les choses du bon côté, fait preuve d'esprit et dit :
- M. l’abbé Soury (sourit).
- Ma foi, répond le prêtre, s'il me fallait trop attendre, je pourrais toujours recourir à l’abbé Cane (la bécane). Et si j'étais très pressé, j’irais à la sacristie prendre les ornements sacerdotaux de la messe, car mes habits sacerdotaux (mes habits, ça sert d’auto). Quoi qu’il advienne je ne serai jamais en panne.

Cette histoire aurait-elle eu pour cadre un garage de M. Laffitte d’Arreau ?


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