CHEZ NOUS, DANS LES ANNÉES CINQUANTE…

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16-12-2017

"Les Sapins Verts" - juillet 1955

CHANSON DE CAMPARAN

(Air : Adieu la ville de Perpignan)

                    I
O Camparan Nid enchanté
Au pied du grand bois qui sommeille
Dont le grand val par tous vanté
Nous proclamons une merveille.

                    II
Je vois au loin avec émoi
Pointant d’une mer de feuillage
Douze clochers tournés vers toi
Te souriant, mon beau village.

                    III
O Camparan, je te vois fier
Campé sur un pli de 1a pente
Pour trône ayant le vert gazon
Où le sentier monte et serpente.

                    IV
Salut altiers et beaux sommets
Royaume embaumé du myrtille
Salut, vergers et vous bosquets,
Vallons ombreux, coteau fertile.

                    V
O Camparan, ton grand trésor,
Sont ces champs en habits de fête
Où se balance l’épi d’or,
Où s’ébat, ivre, l’alouette.

                    VI
D’un air jaloux, dans le pays
On voit tes fils très économes,
Grâce à des efforts inouïs,
Embrasser de mignonnes sommes.

                    VII
On dit que paisibles et doux
De confort, vous jouissez dans l’âtre
Que vous aimez compter les sous,
Et qu’un sou vous mettez en quatre.

                    VIII
Fidèle à la foi des aïeux,
Tu fus toujours, ô cher village ;
Et couronné d’honneur comme eux,
Tu gardes le bel héritage.

                    IX
Village de charmantes brus
Qui toutes ont leur beau langage,
Dont les coups parfois tombent dru ;
Mais ce n’est qu’un moment d’orage.


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