* Nous voici maintenant au Val d’Ancizan où M. Eugène Cazala, gendre Bieylou, à Guchen, a mené son bétail qui y est comme en villégiature en attendant d'émigrer aux Quatre-Véziaux.
Mais voilà, nos sœurs les vaches — comme dirait Saint François d’Assise qui s'exprimait ainsi : ma sœur la chèvre, mes frères les oiseaux — ont parfois la nostalgie des sommets. Et c'est ainsi que le troupeau de M. Cazala, trompant un jour la surveillance de son gardien, s’élance, musique en tête, vers les Quatre-Véziaux.
Nos frères les ruminants, semblables en cela à beaucoup d’hommes, ont ce désir secret des cimes non pour y baigner leur âme dans la lumière et la beauté, sinon pour y trouver une table bien garnie, mais on n’arrive pas toujours au but ; et c’est ainsi que le troupeau en question vit sa marche fiévreuse arrêtée au col de la Hourquette où un grand bloc de neige durcie lui cria : « Halte-là, la montagne est là ! »
Et c’est ainsi qu’on redescendit au val d’Ancizan avec une très philosophique résignation.
Cette aventure fut prise comme une indication de baromètre annonçant en haut-lieu un réveil de pelouse et une température propice. Ce fut pour cela que l’administration du Syndicat fit de suite ouvrir le Col.