I
Salut, ô Saint-Lary bruyant
Faisant admirer ton beau site,
Lorgné par Vignec et Sailhan,
Qui sont pour toi voisins d’élite.

                  II
Car Sailhan t’avise d’en-haut :
« Gare à ta gauche et gare à droite ;
Et Vignec lui faisant écho :
« Marche donc droit, ou c’est la boîte ! »

                  III
Saint-Lary, centre de trafic,
De sports, de plaisir et de danse,
Tu sais attirer le public
Et le charmer avec aisance.

                  IV
Les jeunes courent éblouis
Au rendez-vous de tant de fêtes
Dancings bruyants, bistrots, rugby ;
Tout s’y fait pour griser les têtes.

                  V
Poursuivant mon tour d’horizon,
Mon œil un peu partout se pose ;
Ma plume écrivant sans façon,
Dira plus d’une belle chose.

                  VI
J’admire le gendarme altier
Et raide comme la justice
Paraissant chasser le gibier
Qu’attend la salle de police.

                  VII
Je vois passer non loin de lui
Marchant d’une allure moins crâne,
Parfois soucieux sous leur képi
Ces braves préposés de douane.

                  VIII
Voici sortant des ateliers,
L’air fraternel, beaux camarades,
Cette légion de fiers ouvriers
Soldats des modernes croisades.

                  IX
Un peu plus haut je vois ravi
L’usine, vrai champ de bataille
Elle est ta gloire, ô Saint-Lary
Autour d’elle chante et travaille.

                  X
Ces bouchers et ces épiciers,
Ce boulanger si débonnaire
Et ces aimables voituriers,
Pour ton bonheur voudraient tout faire.

                  XI
Je n’ai pas encore tout dit
Voici la touchante merveille :
Ton dispensaire, ô Saint-Lary
Cette institution sans pareille.

                  XII
Reçois mon hommage final
Église de Sainte-Marie,
Reine dans ce cadre rural,
Centre d’art et de rêverie.