AU BON COIN DES PARABOLES ET DES HISTOIRES

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28-02-2016

Thème n° 6

Au seuil de la Grande Semaine, vers les derniers préparatifs...

Le Carême c’est comme avec le chou pommé : on quitte les feuilles extérieures pour arriver jusqu’au cœur. 40 jours pour se dépouiller du superflu pour arriver, le cœur allégé, aux fêtes pascales.

Une pluie de questions :

  • Y a-t-il dans ma vie, des choses ou des activités que je peux considérer comme superflues, encombrantes ?
  • Qu’est-ce qui freine ma bonne volonté d’allègement ?
  • Comment arriver "au cœur", à l’intérieur, en me débarrassant des feuilles extérieures ?

Illumination biblique :

  • Mc 10, 23-25 / Mc 10, 29-30

Pour mieux se préparer, une thérapie à user sans modération : la prière

Parabole des 5 doigts de la main

On peut donner aux jeunes et moins jeunes le conseil suivant : Grâce à tes 5 doigts, tu as les 5 mots de la prière. Quand tu pries, ouvre la main :

Avec le pouce : je commence à dire bonjour. J’ai souvent raté des moments de prière parce que je m’y jetais tête baissée, sans prendre le temps de dire bonjour. C’est le temps gratuit de la salutation, de la louange. Je suis devant quelqu’un et ce quelqu’un est important et bien réel. Je ne dois pas le traiter par-dessous la jambe.

Avec l’index, je dis merci. Je râle souvent et pourtant je reçois tant de choses du Seigneur bien-aimé ! Combien est grande ma négligence pour remercier ! C’est le temps de la gratitude, de l’action de grâce.

Avec mon majeur, j’éprouve le besoin irrésistible de pacifier mon cœur en demandant pardon à cause de mon amour déficient à l’égard de Dieu et de mes frères. C’est le temps affligé de la prière pénitentielle.

Avec l’annulaire, j’ouvre ma prière, celle des besoins qui sont les miens, aux besoins des autres. Ceux qui me sont proches, comme ceux qui sont loin, mais que le journal TV, chaque jour m’offre en pâture. Alors le 4ème mot c’est s’il te plaît. Je n’informe pas Dieu bien sûr, il sait les nécessités qui existent mieux que moi, mais j’essaie de les lui offrir avec la confiance d’un enfant que son Père aime. Je n’oublie pas de me délester aussi de mes inquiétudes et de mes angoisses, et elles sont nombreuses. Il saura les accueillir j’en suis sûr. C’est la prière de demande à laquelle Jésus nous convie chaleureusement : "Demandez et vous recevrez".

Avec l’auriculaire, je mets tout mon cœur à contribution pour lui faire une belle déclaration d’amour. Alors je prononce la parole la plus importante de la prière, je lui dis : "Je t’aime".

Il ne s’agit pas de faire de grands discours : "ne rabâchez pas" nous a-t-il recommandé. Je peux même rester en silence dans un cœur à cœur avec l’être aimé comme le prophète Élie dans sa grotte. C’est la plus belle de toutes les prières.

D’après Guy Lescanne.

Une pluie de questions :

  • Dans les différents aspects de la prière mentionnés dans la parabole de la main, quels sont ceux qui sont les moins présents en moi et que souvent je néglige  ?

Illumination biblique :

  • 1Ch 17, 16-25 / Jr 32,16-25 / Luc 11, 9-13 / Ps 28 (27) /Ps 27 (26) / Ps 19 (18 ) / Ps 16 (15) /
    Ps 23 (22 ) / Ps 104 ( 103 )...

En attendant la lumière éblouissante de Pâques, j’assume mes zones d’ombres.

Parabole de la cruche fissurée (origine inconnue)

Dans mon pays, il faut aller chercher l’eau au puits et l’apporter. Et moi je suis porteuse d’eau. J’ai deux cruches pour faire le travail : une bleue et une rouge que je porte au bout d’un bâton, de chaque côté de mes épaules. Un jour, je me suis rendu compte que lorsque j’arrivais au village, la cruche rouge était moins pleine que la bleue. Chaque jour, c’était la même chose. En y regardant de plus près, j’ai fini par découvrir que la cruche rouge était fissurée et laissait s’échapper l’eau, goutte à goutte. J’ai voulu jeter la cruche rouge, mais un vieux sage m’a dit : "Ne fais pas ça, viens plutôt avec moi". Nous avons pris le sentier qui va au puits. En souriant, il m’a montré que du côté de la cruche bleue, le bord du chemin était sec et aride, mais du côté de la cruche rouge, toute une ribambelle de fleurs avait poussé. C’était du plus bel effet. "C’est toi, m’a-t-il dit qui chaque matin arroses le bas côté sans t’en rendre compte. Ne l’oublie pas, nous sommes tous un peu fissurés ; mais Dieu si nous le lui demandons avec humilité, saura faire des merveilles avec nos faiblesses".

P.Luc Lafleur (missionnaire à Saint-Domingue)

Une pluie de questions :

  • Est-ce difficile de devoir s’accepter comme cruche fissurée ?
  • Est-ce difficile d’accepter les autres comme fissurées ?
  • Dieu n’a-t-il pas appelé pour le suivre, des disciples fissurés ?

Illumination biblique :

  • Mt 26, 31-36 ; 75 / Rm 7, 15-24

Bonne lecture !

Petite soeur Marie-Christine (Azet)


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