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Qui est-il celui-là ?
Lorsque nous entrons dans l’église paroissiale de Saint-Lary, notre attention est attirée, outre la peinture murale centrale imposante du Christ, par les deux retables latéraux : à gauche celui de la Vierge, à droite celui qui présente au centre, la statue de Saint Hilaire.
Saint Hilaire
Qui est-il, celui-là ?
Il est mort en 367 à Poitiers, à peine âgé de 52ans et même s’il n’est pas le patron officiel de notre paroisse, il a quelque chose à voir avec elle, à cause de l’appellation de Saint-Lary.
En effet le nom d’Hilaire fut déformé dans le sud de la France en Lary. Il y a en France 78 communes qui l’ont choisi comme St Patron.
Hilaire vient du latin "hilaris" qui signifie joyeux (pensons à l’adjectif hilare).
Ce nom d’Hilaire aurait-il prédisposé notre Saint à la joie de vivre ?
Difficile de l’affirmer, mais ce personnage des premiers temps du christianisme (IVème siècle) offre une vie riche en péripéties.
Tout d’abord signalons, fait impossible de nos jours, qu’il fut propulsé évêque de Poitiers à peine s’était-il converti à la foi chrétienne, recevant le baptême alors qu’il avait 35 ans.
Le baptême fut la grande affaire de sa vie, il parle beaucoup de ce sacrement dans ses écrits qui ont été conservés. Dans une catéchèse baptismale, il dit ce qui suit : « Après le bain d’eau, l’Esprit Saint vole sur nous du haut du ciel et adoptés par la voix du Père, nous devenons fils de Dieu » [Saint Hilaire catéchèse baptismale CCP 118].
Belle idée d’avoir mis les fonts baptismaux au bas de la statue de Saint Hilaire, face au retable de l’église paroissiale !
Après son baptême, il est au comble de la joie : « C’est une nouvelle naissance et nous éprouvons une grande joie » [Saint Hilaire commentaire du Ps 64].
Son diocèse, immense couvrait l’équivalent de trois départements français. En ce temps-là, la Gaule était sous occupation romaine. Notre évêque dut batailler vaillamment pour défendre la vraie foi face aux religions polythéistes païennes alors en vigueur et surtout face aux hérésies dont la plus importante était l’hérésie Ariane qui minimisait l’humanité du Christ au profit de sa divinité.
Il défendit avec force un Dieu unique pleinement homme et pleinement Dieu même si trinitaire. Cela lui valut de connaître l’exil pendant presque 4 ans hors de son diocèse, exil qu’il passa à Constantinople (l’actuelle Turquie). Il dérangeait l’ordre établi. Il revint pourtant finir sa vie à Poitiers après avoir essayé de maintenir le dialogue avec ceux qui ne partageaient pas ses idées.
Ferme, mais ouvert, il passait pour « doux et paisible ». On peut retenir de lui la mise en garde suivante qui n’a rien perdu de son actualité « Nous vivons dans une sorte de torpeur à cause de notre engourdissement » [Saint Hilaire, traité sur la trinité], et l’invitation à sortir de notre passivité « Il faut sans cesse interroger beaucoup de chemins et en fouler beaucoup pour trouver le seul qui soit bon » [Saint Hilaire commentaire Ps 127].
Merci Saint Hilaire pour ce conseil. Tu mérites, vraiment le titre de docteur de l’église qu’on t’a donné.
Soeur Marie-Christine
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