L’unique ordination de l’unique prêtre (hélas !) de l’année a eu pour cadre, le 23 mai dernier, la jeune et la plus coquette église de notre diocèse.

Comme Mgr l’Évêque, qui ne connaissait pas encore ce petit chef-d’œuvre d’art moderne, a été bien inspiré de proposer cette émouvante cérémonie au dynamique curé de St-Lary, courageux bâtisseur d’églises (au pluriel) et vaillant missionnaire (avec ses méritants confrères) de la Haute Vallée d’Aure.

Donc, le jeune abbé Jean Depierris avait mobilisé par son ordination dans la pimpante église de son frère aîné, autour de Son Excellence, tous ses condisciples du Grand Séminaire de Tarbes, conduits par leur Supérieur, Mgr Fourpome, et par deux de ses maîtres, M. le Chanoine Lafon, vice-supérieur, et M. l’Abbé Doazan, directeur.

Au chœur également, les prêtres du canton de Vielle-Aure, autour de leur doyen, M. l’abbé Lavigne, ainsi que M. le Chanoine Verdier (Arreau), M. le Curé d’Ancizan, curé de la paroisse d’origine du nouveau prêtre, et M. le Doyen de Galan, invité au titre de l’amitié, de même que les PP. Poueyto et Péramy, de Garaison, M. l’abbé Plessis.

M. le Chanoine Lafon commente sobrement- au micro de l’ambon les diverses phases de la messe d’ordination.

Et l’immense assistance, accourue de tous les villages de la vallée et remplissant les moindres coins de l’église, ne perd pas un mot des explications, pas un geste surtout de la cérémonie, ni la prostration de l’élu, ni la collation des pouvoirs sacerdotaux, ni surtout l’instant solennel de la consécration, où le nouveau prêtre « consacre » lui-même avec son Évêque, pour la première fois.

Rarement sans doute, Mgr Théas eut un auditoire aussi bien disposé, lorsqu’après le Te Deum d’actions de grâces, il prononça le mot de la fin, en félicitant la famille Depierris qui donnait ainsi un deuxième prêtre au diocèse, et en conjurant les Aurois de lui donner d’autres séminaristes dont notre diocèse a tant besoin. Puissent d’abord de nombreux petits garçons suivre l’exemple des charmants éliacins en aube blanche de l’école N.-D. des Quatre Vallées de Lannemezan, présents eux aussi à cette imposante cérémonie.

Inutile d’ajouter que M. le Curé de St-Lary avait préparé (à l’Hôtel Mir) des agapes magnifiques, présidées par Son Excellence, où coudoyaient, avec la nombreuse parenté et les ecclésiastiques invités, les autorités locales, dont M. Vincent Mir, maire de cette vivante cité, et MM. les Directeurs des Usines, aux côtés de M. Martin, architecte des Monuments historiques, guide artistique de la nouvelle église. Au dessert, toast vibrant de M. le Doyen d’Arreau et compliments de Monseigneur.

(L’Écho de Bigorre)       P. B.

Le nouveau prêtre, Jean Depierris était reçu dans sa ville natale, le lendemain de son ordination à. St-Lary.

Revêtu des, ornements, il fut conduit de sa maison à notre majestueuse église par le clergé et ses camarades d’âge.

À l’autel, il fut assisté par notre cher doyen, le chanoine Verdier, ancien curé de la paroisse, et accompagné par M. l’abbé Layerle comme diacre et M. l’abbé Salis comme sous-diacre.

À l’Évangile, M. le curé monta en chaire pour présenter à la paroisse, ce jeune prêtre, comme il l’avait fait déjà pour son frère aîné, l'abbé Léon Depieiris, curé de St-Lary. La messe fut chantée par la chorale des hommes et jeunes gens, qui faisaient éclater leur joie et leur foi dans leurs voix pures et harmonieuses.

L’orgue était tenu par notre dévouée organiste, Mme Louise Modesti.

Nous eûmes la joie d’entendre dans deux morceaux de choix la forte et belle voix de M. Poirier, directeur de l’Auxiliaire, à St-Lary.

À la fin de la messe, le jeune abbé nous dit ses remerciements d’une voix assurée, douce et prenante, qui fit impression sur l’auditoire.