La Vierge, dans l'art et dans les portraits :
A l’aube du XXI° siècle, la Vierge Marie est une figure mythique, les fidèles viennent la prier par millions, de Lourdes à Notre Dame de Guadalupe au Mexique.
De toutes les plus mystérieuses et des plus révérées sont les Vierges noires. L’Evangile est très peu loquace sur sa description. Rares éléments sur l’image de Marie dans les Evangiles canoniques écrits par les Apôtres, St Matthieu, St Marc, St Luc, St Jean, à la fin du I° siècle. Au II° siècle lors du développement de la chrétienté, les récits ne décrivent jamais son visage ni son aspect mais relatent les épisodes de sa vie (Annonciation, Visitation, quelques moments de l’enfance de Jésus auxquels elle prend part et sa présence au moment de la Passion).
Le clergé ne condamne pas les prodiges, ni les miracles mais les officialise rarement. A l’origine de toutes les civilisations se trouve une déesse, soit un dieu fondateur. La psychanalyse privilégie l’archétype féminin ... expérience primordiale de l’homme dans sa vie intra-utérine, première enfance dépendant de la fonction nourricière et protectrice ...
Les chrétiens en ont fait un être effacé, passif, effaçant tout les caractères des anciennes divinités. Tour à tour reine ou fée , mère douloureuse ou épanouie, à peine pubère, modeste ou glorieuse, noire, jaune ou basanée, une Vierge qui obéit à tous les désirs et à toutes les suppliques des fidèles, même les plus insensées (Vierge guérissant les muets, arrêtant les volcans, ...).
Ses fidèles croient qu’elle seule peut comprendre la douleur des hommes. Elle intercède et console, fait le lien entre les êtres humains et leur Dieu. Elle représente la spiritualité féminine au sein du christianisme.
Première image :
Premières peintures murales et mosaïques apparaissent aux II° et III° siècles, donnant corps et visages à la Vierge. Ce sont les premières icones.
Une légende dit qu’elle fut peinte avec son fils, par St Luc au I° siècle, sur trois branches d’un cyprès. Elle resta cachée à Constantinople et ne fut offerte au prince polonais St Ladislas qu’au XIV° siècle. Alors que le palais était attaqué par les tartares, la Vierge reçut une flèche dans « la gorge » et le prince décida de la mettre à l’abri dans son village natal. En route, s’arrêtant pour la nuit, le matin l’icône avait disparue. Il la retrouva dans une petite chapelle, tenta de l’installer sur sa charrette mais les chevaux refusèrent de partir, le prince compris que la Vierge désirait rester à Czestochowa.
Vierge de Czertochowa, volée, brisée, lacérée par les hérétiques fut restaurée gardant toujours ses cicatrices, elle représente pour les polonais l’image de leur pays éprouvé.
Autre légende : La première image sacrée de la Vierge aurait été trouvée par la femme de l’empereur Théodore II à Nazareth, grande mécène qui cherchait à acquérir tout ce qui concernait la mère de Jésus. Cette image confiée à un couvent de Constantinople se révéla attribuer de nombreux miracles, et devint l’objet de multiples miracles jusqu’au XV° siècle. Convaincu de sa puissance, le pape envoya une icône à Guadalupe, en Estrémadure : elle est à l’origine de toutes les Notre-Dame de Guadalupe.
Le concile d’Ephèse (en 431), la déclara mère de Dieu. Ce fut le début du culte marial.
Au fil du temps le visage de Marie a peu à peu perdu certains traits pour devenir plus humaine, plus réceptive aux sentiments humains.
Evolution de sa représentation :
Assise sur un trône, tient son Enfant sur les genoux. Son bébé contre sa joue, contre son « cœur » , sur ses genoux, dans le berceau posé près d’elle, dans son lit d‘accouchée ou serré contre son sein, la Vierge assure son rôle de « bonne mère ».
L'annonciation : C'est le moment où l'ange Gabriel annonce à Marie son nouveau statut de mère du Fils de Dieu, et lui explique qu'elle portera un enfant en son sein tout en restant vierge. Avant d'être faite à Marie, l'Annonciation d'une grossesse miraculeuse fut faite à Sarah, épouse d'Abraham, (Genèse 18, 9-15). De même la cousine de Marie Elisabeth est enceinte malgré son
âge avancé (Luc 1, 5-25 et 57-80).
La Visitation : commémore un épisode de l'évangile selon saint Luc (1, 39-45), la visite qu'aurait rendu
Marie, enceinte de Jésus,
à sa cousine Élisabeth, enceinte de Jean Baptiste.
Adoration des Mages : suivant l'étoile, les Mages arrivent près de Jésus, qu'ils adorent et auquel ils offrent l'or, l'encens et la myrrhe.
Adoration des bergers : L'Enfant Jésus, nu sur un drap blanc éclatant. Autour de lui, se tiennent la Vierge, qui le présente en soulevant le linge, saint Joseph et les trois bergers.
La Mère nourricière :Le thème de la Vierge allaitante, s'est
développé très tôt dans l'iconographie catholique.Au XIVe siècle, l'allaitement
marial est d'abord et surtout un acte symbolique : c'est l'affirmation
de l'incarnation de Dieu dans le corps d'un enfant ; il s'agit de montrer
que cet enfant a bien été un homme, qui a eu faim et soif et dont le sexe,
souvent montré sans pudeur, confirme l'humanité. Par la suite, aux XVe et
XVIe siècles, les scènes présentées sont plus proches de la réalité : l'enfant
tète vraiment, la tête enfouie dans le sein maternel. Les Vierges sont gracieuses,
attentives et attendries, souvent préoccupées par la prescience du
sacrifice futur de leur divin fils. Enfin, à partir du XVIIe siècle, la représentation
devient rare, « comme si le thème de la Vierge présentant un sein
dénudé était devenu indécent » (Morel).
La Vierge Marie est certes la mère de l'enfant Dieu mais elle est aussi,
pour toujours, celle de l'ensemble de l'humanité. Elle est la source éternelle
des nourritures terrestre et céleste, qu'elle offre à Jésus et au monde entier.
La fuite en Egypte : est racontée dans un passage de l'Évangile selon saint Matthieu (Mt 2, 13-23). Joseph, prévenu par un songe,
s'enfuit avec l'enfant Jésus et sa mère en Égypte
où ils resteront jusqu'à la mort d'Hérode.
La nativité : le mot nativité signifie « naissance ». Il s'emploie pour désigner la naissance de personnalités éminentes et saintes.
Le terme désigne principalement la naissance à Bethléem de Jésus-Christ.
Présentation au Temple: c'est l'accomplissement par les parents de Jésus, du commandement «Tout mâle premier-né sera consacré au
Seigneur», relaté dans l'Evangile selon Luc.
La Mater dolorosa : le thème de la Vierge souffrante n'apparaît qu'au
Moyen-âge. Au XVII° siècle l'église fixera à sept le chiffre de ses douleurs.
- la prophétie de Syméon, faite au Temple,
- la fuite en Egypte,
- la disparition de Jésus au Temple,
- le calvaire,
- la crucifixion,
- la déposition du corps,
- et la mise au tombeau.
La Sainte famille :quelques artistes ne sentirent pas la nécessité d'inclure Joseph dans les scènes de La Sainte Famille, parfois il est remplacé par une sainte. La position centrale de l'enfant entre les deux femmes fait de lui l'objet visible de leur attention.
L'Immaculée : dogme de la foi catholique énonçant que la conception de la Vierge Marie dans le sein de sa mère,
n'a pas été marquée par la tache du péché originel. Le pape Pie IX définit ce dogme de manière solennelle le 8 décembre 1854, par la bulle
Ineffabilis Deus. Comme fête chrétienne, elle est célébrée le 8 décembre.
La descente du Saint-Esprit : montre la Bienheureuse Vierge Marie assise au milieu des douze apôtres au moment où ces derniers reçoivent
la visite du St-Esprit.
L'Assomption de Marie: est l'événement au cours duquel la Vierge Marie, Mère de Jésus, au terme de sa vie terrestre, serait entrée
directement dans la gloire du ciel. Ce phénomène prit de l'importance à l'intérieur de la doctrine chrétienne car il devenait évident aux autorités de l'église que la mère
de Dieu, était le seul être possédant assez de dignité pour donner naissance au Sauveur du monde.,
La Vierge des temps moderne : Avant, elles étaient représentées comme des êtres aimants et attentifs, gardiennes de la paix et protectrices du peuple.
La version du XX° siècle la représente sur pied, en prière, vêtue de blanc et levant la tête vers le ciel.
Elles sont le reflet du statut actuel des mères privées d'éducation, de droits.
Points de vue exprimés de problème de race et de sexe, persécution en Chine.
Le symbolisme de la Vierge apparaît aujourd'hui avec les moyens modernes et distribué par millions d'exemplaires. Marie est accessible à tous sur internet. Parfois la reproduction d'une statue avec eau bénite.