I
Sur la route de Gouaux,
Qu’on dit si beau,
Je pars en vrai touriste,
Rêveur optimiste.

                II
Ces vergers m’offrant chacun
Leur doux parfum,
M’annoncent le village
Qui non loin s’étage.

                III
Le village enfin je vois,
Cachet bourgeois,
Qui, souriant, aimable,
Se dresse impeccable.

                IV
Je fais mon tour d’horizon
Chaque maison
Comme pour une fête,
S’étale coquette.

                V
L’église me jette un cri.
À moi le prix
Regardez combien belle,
Me fit-on, dit-elle.

                VI
On dit que ton capital
Est sans égal,
Cette forêt immense
Engendre l’aisance.

                VII
Tant de sous sont un fardeau,
Mais combien beau ;
Que devrons-nous en faire ?
Voilà la grande affaire.

                VIII
Combien brillants tes budgets !
Quant aux sujets
Sans procéder trop vite
Croyons-les d’élite.

                IX
Lieu très heureux tu seras
Quand brillera
Réconfortante et belle
L’union fraternelle.

                X
Le soleil chez toi le soir
Que j’aime voir
Si lent à disparaître
Baisant chaque hêtre.

                XI
Te couvrant d'or, l’astre roi
Garde pour toi
Sa dernière caresse
Pleine de tendresse.

                XII
Plus beau le Dieu de l'autel
Guidant au ciel
De son amour te couvre
Et son grand cœur t'ouvre