CHEZ NOUS, DANS LES ANNÉES CINQUANTE…
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"Sous le ciel d'Aure - Une chanson par clocher " - 1954
CHANSON DE BOURISP
Air : Un beau matin, je me suis levé.
I
Scrutant ton nom, ô cher Bourisp,
J’apprends qu’il signifie :
Bonne rive, belle oasis.
Et plus on certifie,
Que jardin d’Aure on t’appela,
Pas moins beau que cela.
II
Ce clocher grave et solennel
Lorgnant chaque domaine,
Te dit sur un ton paternel :
« Vers le Ciel, je vous mène ;
« Restez au sillon des aïeux
Vaillants et forts comme eux. »
III
Il est beau, Bourisp, ton terroir
Tout entier dans la plaine,
Te fournissant le pain moins noir
Et réduisant ta peine.
Je vois tes prés, je vois tes champs,
Pleins d’amour, t’encerclant.
IV
Autour de toi, de beaux chalets,
Souriant sur la route,
Font la garde fiers et coquets.
Ravi, le passant goûte
Ces progrès que l’art du présent
Ajoute à ceux d’antan.
V
Un autre progrès observons
Au sein de ce village :
Deux bistrots servant du vin bon
À tout sexe, à tout âge.
Des gorges sèches, rendez-vous,
Est-il un lieu plus doux ?
VI
À deux bistrots, quatre moulins,
Cédant tristes la place,
Nous disent en ces temps malins
Que tout casse et tout passe
Mais nullement l’amour du vin
Qui bat toujours son plein.
VII
Bourisp, haut lieu religieux,
Ton église si belle
Attire fervents et pieux
Le pèlerin fidèle.
Salut, notre Lourdes en petit,
Sois aimé, sois béni.
VIII
Je vois l’artiste et le chrétien
Qui dans ton sanctuaire
Fort ému, recueilli, se tient,
Murmurant sa prière.
En ce siècle pénible et dur,
Salut, beau coin d’Azur.
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